L’ULTIME GUIDE DU CHAPEAU
De la blogosphère aux têtes couronnées en passant par les podiums, en été comme en hiver, en ville comme à la plage, pour toutes les occasions et pour tous les goûts, le chapeau est l’accessoire mode indispensable et comme j’aime le dire « le point de départ ou le point d’exclamation d’un look »
Chaque modèle a des spécificités et permet aussi d’affirmer et d’exprimer son style. Mais vous, savez-vous vraiment différencier les chapeaux les plus connus ?
Afin de faciliter votre shopping, ou juste pour la culture perso, voici un petit lexique des différentes formes de chapeaux que toute fashion addict qui se respecte se doit de connaître :
LE FEDORA ou BORSALINO
Probablement le plus connu, le Fedora (du nom de la pièce Fedora de Victorien Sardou) est un chapeau mixte à bords larges et égaux (plus de 6 cm), aussi bien rigides que mous. Son signe distinctif ? Une calotte creuse et pincée sur les côtés (pour l'attraper facilement). On le connait également sous le nom de Borsalino, qui est en fait la plus célèbre des marques fabricant ce type de chapeau.
Comme tous les autres chapeaux à calotte creuse et pincée, le Fedora est mixte; même si à l’origine les calottes pincées étaient exclusivement réservées aux hommes et n’ont fait que récemment leur apparition dans le dressing féminin.
Le Fedora est no limit - surtout chez Mademoiselle Joy. Les bords s’allongent, la matière et les couleurs se déclinent à l’infini et les décors vont du plus minimaliste au plus original.
LE PANAMA
Souvent confondu avec le Fedora, le panama se différencie de ce dernier par sa matière, puisque le Panama est exclusivement un chapeau de paille, originaire d’Équateur malgré son nom faisant référence à la construction du canal de Panama.
Attention, le Panama peut se permettre quelques extravagances au niveau du galon mais conserve traditionnellement une taille de bords standards et sa paille caractéristique (sinon il s’agira plus classiquement d’un Fedora – vous suivez toujours ?!)
Pour différencier un panama artisanal d’un panama produit par une machine, il faut s’intéresser à la calotte et plus particulièrement à la spirale en son centre qui est le point de départ du tressage manuel de la paille. Plus la paille utilisée est fine, plus le tressage est long et complexe, plus la qualité augmente (et le prix aussi !)
Chez Mademoiselle Joy nous utilisons les deux types de Panama : Les panama artisanaux (à calotte tressée comme expliqué ci-dessus) avec une finesse de paille intermédiaire afin de vous proposer de la qualité à prix abordables, mais aussi des panama « industriels » pour réaliser les créations que nous laquons à la main, car ce sont les seuls qui supportent peintures et vernis sans dégorger (et oui il faut aussi penser à ce type de contraintes techniques lorsque l’on crée !)
LE TRILBY
Passons au Trilby, similaire au Fedora et au Panama, il a pour sa part des bords latéraux courts (moins de 5 cm) et relevés à l'arrière, mais ils gardent en commun cette calotte creuse et pincéecaractéristique. L’origine de son nom serait issue d’un roman éponyme de l’écrivain britannique George du Maurier.
Moins « mode » que ses copains Fedora et Panama, il a pour avantage d’être pratique et utilitaire. Il protège du soleil en été et chauffe en hiver sans encombrer !
LE CHAPEAU COWBOY
On finit la revue des calottes creuses et pincées avec le chapeau cowboy créé en 1865 par John B. Stetson A ce jour, il est resté pratiquement inchangé par rapport à l’original. Pas besoin de s’étendre sur la description du chapeau de cow-boy, fan de Dallas à Toy Story et adeptes des fêtes déguisées – ou des pool party arrosées, on reconnait tous ces inimitables bords relevés sur les côtés.
LA CAPELINE
Passons aux calottes bombées, uniquement féminines cette fois, avec la number one du genre : la capeline.
Chapeau d’été par excellence - mais également remise au gout du jour en hiver sur les podiums Saint Laurent notamment - la capeline se dote d’une calotte bombée et de larges bords mous qui ondulent autour du visage.
Ces dernières années, la capeline est surtout oversize (on a tous en tête l’importable mais non moins fabuleuse capeline Jacquemus devenue mythique).
LA CLOCHE
Petite sœur de la capeline, le chapeau cloche, comme son nom l’indique, fait penser à une cloche avec des bords rabattus et une calotte ronde. Très retro, la cloche revient en force chez les avant-gardistes (et oui, la mode est un éternel recommencement !)
Avez-vous vu les Demoiselles du téléphone ? Nous on adoooooooore.
LE CHAPEAU MELON
Très connu et d'origine anglaise, le chapeau melon fut fabriqué en 1849 par deux chapeliers londoniens nommés Thomas et William Bowler (d’où son nom anglais « bowler hat »). Rendu populaire par Charlie Chaplin, il est reconnaissable par sa calotte ronde et bombée, et ses bords courts retroussés. Le chapeau melon se porte pour un look rétro et légèrement décalé.
LE HOMBURG
C’est là que les choses se corsent niveau vocabulaire avec le Homburg, plus méconnu que son grand frère le chapeau melon : Prenez un chapeau melon, creusez sa calotte dans la longueur, et vous obtenez un chapeau de forme Homburg.
LE CANOTIER
Passons à un autre registre mais non moins indémodable : Le célèbre canotier. Apparu dans les années 1880, le canotier, orné traditionnellement d’un ruban, est mixte, en paille, à bords plats et possède une calotte parfaitement ronde et aplatie sur le dessus. Ses bords sont également symétriques et rigides, mais ils n'ont pas de longueur définie.
On adore le porter à la plage ou pour flâner l’été, mais chez Mademoiselle Joy on le réserve surtout pour les cérémonies.
Ces dernières années, le canotier en feutre de laine est devenu un incontournable.
LE PORKPIE
Mix entre le canotier et le chapeau melon – et là je sens que je vais vous perdre définitivement – le chapeau Porkpie possède une couronne arrondie (mais finement creusée tout autour, à la différence du canotier). Créé dans les années 1930, Le Porkpie revient dans la tendance et se porte, soit en paille pour le côté plage, soit en feutre pour l'inspiration hobo.
Tout va devenir plus clair quand vous saurez qu’en réalité nos canotiers d’hiver sont en fait … des porkpie (ou presque) car ils ont la calotte creusée tout autour (comme une tarte !) et non pas plate comme nos canotiers de paille traditionnels.
LE BÉRET
Revenons à des choses plus simples. Tout le monde connaît le béret, ou tout du moins croit le connaître. Le béret français est un couvre-chef plat et parfaitement rond, surmonté d'une petite queue. Indissociable de la culture nationale et de l’ADN français, le béret basque est en fait d’origine béarnaise (à cette époque le Béarn était encore une principauté souveraine dissocié de la France). Au fil des décennies il deviendra l’image de la France, symbole de chic et du romantisme.
LA CASQUETTE DE BASEBALL
C’est la casquette que tout le monde connait. Elle est ronde, construite en quartiers et possède une large visière qui protège du soleil. Elle est intemporelle et indémodable pour un look casual.
LA CASQUETTE PLATE
C'est souvent avec le béret que la casquette plate est confondue. Elle est arrondie sur le haut et inclinée sur le devant, de manière à cacher sa petite visière court et plate. Connue à l’origine comme la « casquette de papi », la casquette plate est devenue ces dernières années le couvre-chef des it-girls.
LA CASQUETTE DE MARIN
Avec sa petite visière inclinée ainsi que sa petite corde plaquée devant, la casquette de marin est très spécifique.
LA GAVROCHE OU CASQUETTE IRLANDAISE
Cette casquette est composée de "quartiers" et arbore une forme ronde. La visière est, elle, très prononcée, voir tuilée. Son second nom est la "gavroche" et son style est très rétro-tendance.
Si elle se rapproche de la casquette plate, la casquette gavroche diffère en deux points : sa visière bien visible et proéminente et son bouton central.
Pour celles qui ne sont devenues accro à notre notre Best-Seller, la Tribeca, vous allez me dire, la Tribeca c’est quoi comme type de casquette ? Alors effectivement, sa forme sort un peu des clous – et c’est pour ça qu’on l’aime, avec sa calotte rigide et moulée ; mais si on doit la définir, elle se rapproche plus de la casquette irlandaise que des autres casquettes.
LE BOB
Dernier de notre liste mais non des moindres que l’on a vu fleurir partout cette année : le bob. Et là attention c’est THE chapeau tendance à porter été comme hiver. Pour celles qui seraient restées confinées depuis Mars 2020 et qui n’ont ni TV ni magazines, oui oui, vous avez bien entendu : vous allez vouloir porter le fameux bob de touristes, celui dont on nous affublait lorsque nous étions petites et qui a laissé des traces mémorables dans nos albums photos de famille. La mode a ses raisons que la raison ne connait pas !
Chez Mademoiselle Joy on préfère la version de pluie et on a misé sur l’originalité des couleurs et des matières histoire de ne surtout pas passer incognito : python, vinyle, doré métallisé ou argenté.
J’espère que ce petit lexique aura été instructif. Passons maintenant à un autre sujet non moins intéressant, celui qui soulève la fameuse interrogation de « la tête à chapeau » : la morpho !
Qui l’a ? Qui ne l’a pas ? Réponse à la suite.
Comment choisir un chapeau adapté à sa morphologie ?
L’élément le plus visible de votre tenue, c’est bien sûr votre chapeau !
C'est l'élément qui ponctuera vos tenues. Il est le point final qui permet d'affirmer, de renforcer son style, ou au contraire, de casser les codes, en jouant sur les contrastes.
J’entends souvent « Malheureusement, moi je n’ai pas une tête à chapeau… » (Petit clin d’œil à celles qui se reconnaitront).
Et bien une tête à chapeau, ça n’existe pas !!! Ou plutôt si, absolument tout le monde a une tête à chapeau, à condition de bien connaitre quelques règles de base. C’est parti !
Pour choisir sont chapeau en adéquation avec la morphologie de son visage, il faut tenir compte de 3 paramètres :
La forme du chapeau (plus précisément la forme de la calotte et des bords),
La largeur des bords
L’inclinaison quand on le porte